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Connaissance de soi

L’éveil par l’étonnement : retrouver l’émerveillement enfantin

5 Mins de lecture2 juin 2025036 VuesLa rédactionLa rédaction
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Il fut un temps où chaque flo­con de neige, chaque insecte sur une feuille, chaque reflet de lumière sur une flaque d’eau sus­ci­tait en nous un émer­veille­ment sin­cère. Aujourd’­hui, ces moments passent sou­vent inaper­çus, noyés dans le tumulte de nos rou­tines et de nos pré­oc­cu­pa­tions. Mais qu’a­vons-nous per­du en che­min ? Et sur­tout, com­ment pou­vons-nous retrou­ver cette capa­ci­té à nous éton­ner, à nous émer­veiller, à redé­cou­vrir le monde avec des yeux neufs ?

Quand le monde devient étrangement familier

Je me sou­viens du jour où j’ai obser­vé ma main comme si je la voyais pour la pre­mière fois.
Les lignes de la paume, la sou­plesse des doigts, la cha­leur légère de la peau…
Un simple geste, habi­tuel, rejaillis­sait sou­dain d’étonnement.
Et si cet éblouis­se­ment timide cachait une voie vers une connais­sance de soi inex­plo­rée ?
Com­ment l’émerveillement enfan­tin, long­temps oublié, peut-il rou­vrir la porte à notre véri­té inté­rieure ?

Mosaïque de fragments : anecdotes d’étonnement

  • Un matin de jan­vier, j’ai sen­ti la dou­ceur de mon souffle dans le froid et j’ai com­pris com­bien res­pi­rer est un miracle quo­ti­dien.

  • Sur un quai de gare, j’ai vu une vieille dame sou­rire à un chat errant. Cet ins­tant de bon­té gra­tuite a fait naître en moi un élan de cha­leur dont je ne connais­sais plus la saveur.

  • Lors d’une dis­cus­sion banale, j’ai sur­pris le fré­mis­se­ment d’une parole non dite, une émo­tion rete­nue : en y plon­geant, j’ai décou­vert un pan de moi que je n’osais pas regar­der.

Ces frag­ments, minus­cules, nous rap­pellent que l’étonnement est par­tout, si nous accep­tons de le lire dans l’insolite du quo­ti­dien.
Et si ces anec­dotes réson­naient comme autant d’invitations à reve­nir à soi ?

L’étonnement : une porte vers la connaissance de soi

L’é­ton­ne­ment n’est pas seule­ment une réac­tion face à l’i­nat­ten­du ; c’est une ouver­ture, une brèche dans notre com­pré­hen­sion du monde qui nous invite à ques­tion­ner, à explo­rer, à res­sen­tir. C’est dans ces moments d’é­ton­ne­ment que nous sommes le plus à même de nous recon­nec­ter à notre essence, de nous inter­ro­ger sur nos per­cep­tions, nos croyances, nos émo­tions.

L’émerveillement enfantin : une sagesse oubliée

Les enfants ont cette capa­ci­té innée à s’é­mer­veiller de tout. Pour eux, chaque jour est une aven­ture, chaque décou­verte est une source de joie. Cette capa­ci­té à s’é­mer­veiller est une forme de sagesse, une manière d’être plei­ne­ment pré­sent, d’ac­cep­ter le monde tel qu’il est, sans juge­ment ni attente. En gran­dis­sant, nous per­dons sou­vent cette capa­ci­té, rem­pla­cée par le cynisme, la rou­tine, la recherche de l’ef­fi­ca­ci­té. Mais cette sagesse enfan­tine n’est pas per­due à jamais ; elle som­meille en nous, prête à être réveillée.

Déconstruire les idées reçues : l’émerveillement n’est pas naïveté

On confond par­fois émer­veille­ment et naï­ve­té, croyant que l’étonnement est un refuge du réel.
Au contraire, s’émerveiller, c’est affron­ter la réa­li­té : accep­ter sa com­plexi­té, res­sen­tir ses contrastes, accueillir ce qui nous dépasse.
Il ne s’agit pas de fuir l’information ou la cri­tique, mais de s’ouvrir à la dimen­sion sen­sible de l’existence, là où naissent les ques­tions essen­tielles.

Pou­vez-vous voir l’émerveillement comme un acte de cou­rage et non de fuite ?


Un angle inédit : l’étonnement face à soi-même

La plu­part des récits sur l’émerveillement parlent du monde exté­rieur : un lever de soleil, un chant d’oiseau, la danse des étoiles.
Et si la décou­verte la plus radi­cale était inté­rieure ?
Ren­con­trer sa propre pen­sée comme un pay­sage étran­ger, se sur­prendre à res­sen­tir une émo­tion oubliée, ré-entendre la voix du silence en soi…
Cet éton­ne­ment inté­rieur ouvre un ter­ri­toire vierge : l’inconnu de nos propres sen­sa­tions, de nos his­toires non racon­tées.
Quel pay­sage inté­rieur reste à explo­rer der­rière le voile de nos cer­ti­tudes ?

Le paradoxe de la connaissance : savoir et redécouvrir

Nous accu­mu­lons des savoirs, des com­pé­tences, des diplômes.
Pour­tant, la connais­sance de soi ne se mesure pas à ce que l’on sait, mais à ce que l’on res­sent, à ce que l’on observe, à ce que l’on découvre de neuf en soi.
L’émerveillement n’est pas l’ignorance, c’est une redé­cou­verte active :

Ce qui est fami­lier devient étran­ger et, dans cet ins­tant, s’offre à l’exploration.

Com­ment, alors, retour­ner dans ce lieu inté­rieur sans carte ni guide, sim­ple­ment ani­mé par l’étonnement ?

Redécouvrir l’émerveillement : un chemin vers soi

Retrou­ver l’é­mer­veille­ment, c’est entre­prendre un voyage inté­rieur, une explo­ra­tion de nos sen­sa­tions, de nos émo­tions, de nos pen­sées. C’est apprendre à ralen­tir, à obser­ver, à écou­ter. C’est se don­ner la per­mis­sion de s’ar­rê­ter, de contem­pler, de res­sen­tir. Ce che­min vers l’é­mer­veille­ment est aus­si un che­min vers soi, vers une meilleure com­pré­hen­sion de nos besoins, de nos dési­rs, de notre place dans le monde.

Pratiques pour cultiver l’émerveillement

  • Obser­ver la nature : Pre­nez le temps de vous pro­me­ner dans un parc, une forêt, un jar­din. Obser­vez les détails : la tex­ture des feuilles, le chant des oiseaux, le mou­ve­ment des nuages.

  • Tenir un jour­nal d’é­mer­veille­ment : Chaque jour, notez trois choses qui vous ont émer­veillé, aus­si simples soient-elles.

  • Pra­ti­quer la gra­ti­tude : Pre­nez quelques minutes chaque jour pour réflé­chir à ce pour quoi vous êtes recon­nais­sant. La gra­ti­tude ouvre la porte à l’é­mer­veille­ment.

  • S’en­tou­rer de beau­té : Déco­rez votre espace avec des objets, des images, des cou­leurs qui vous ins­pirent et vous apaisent.

  • Par­ta­ger avec les autres : Par­lez de vos moments d’é­mer­veille­ment avec vos proches. Le par­tage ren­force l’ex­pé­rience et crée des liens pro­fonds.

L’émerveillement comme art de vivre

Retrou­ver l’é­mer­veille­ment n’est pas un luxe, c’est une néces­si­té. Dans un monde où tout va vite, où l’ef­fi­ca­ci­té est valo­ri­sée au détri­ment de la contem­pla­tion, culti­ver l’é­mer­veille­ment est un acte de résis­tance, une manière de se recon­nec­ter à l’es­sen­tiel, de vivre plei­ne­ment. C’est un art de vivre, une phi­lo­so­phie, une manière d’être au monde.


Et vous, quand vous êtes-vous émer­veillé pour la der­nière fois ?


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