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Neurosciences

Les mystères du cerveau : Comment notre cerveau crée-t-il nos pensées et nos souvenirs?

5 Mins de lecture22 avril 2025030 VuesLa rédactionLa rédaction
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Vous n’y avez pas pen­sé, mais pen­dant que vous lisez cette phrase, votre cer­veau a anti­ci­pé chaque mot, pré­dit votre mou­ve­ment ocu­laire sui­vant, et acti­vé des mil­liards de connexions pour don­ner du sens à des signes noirs sur fond blanc. Fas­ci­nant? Plu­tôt ver­ti­gi­neux. Mais voi­ci la vraie ques­tion : est-ce vous qui pen­sez, ou est-ce votre cer­veau qui pense à votre place?

Depuis la nuit des temps, l’humanité s’interroge sur la nature de la pen­sée et de la mémoire. Pour­tant, à l’ère des neu­ros­ciences, de l’IRM fonc­tion­nelle et des cartes connec­to­miques, ces mys­tères demeurent. Non par igno­rance, mais parce que plus nous regar­dons le cer­veau de près, plus il semble nous échap­per.


Déconstruire la pensée : un processus ou une illusion?

Dans l’imaginaire col­lec­tif, pen­ser serait une acti­vi­té volon­taire, per­son­nelle, intime. Pour­tant, les neu­ros­ciences bous­culent cette intui­tion. Le cer­veau fabrique la pen­sée avant même que nous en ayons conscience. Des études de Libet aux modèles pré­dic­tifs contem­po­rains, il semble que notre impres­sion de “choi­sir” ou de “pen­ser libre­ment” soit, au mieux, une recons­truc­tion post-hoc.

La pen­sée émerge d’un bal­let élec­tro­chi­mique orches­tré dans plu­sieurs réseaux neu­ro­naux simul­ta­né­ment. Le cor­tex pré­fron­tal, l’insula, l’hippocampe, le cor­tex cin­gu­laire anté­rieur et les réseaux dits “du mode par défaut” entrent dans une danse sans chef d’orchestre clair. Les neu­ros­ciences cog­ni­tives y voient une archi­tec­ture dis­tri­buée : la pen­sée n’est nulle part, parce qu’elle est par­tout à la fois.


Une ville sans maire : architecture dynamique du cerveau pensant

Ima­gi­nez un cer­veau comme une méga­lo­pole vivante. Les rues sont des axones, les synapses des car­re­fours, et les neu­ro­trans­met­teurs les véhi­cules trans­por­tant l’information. Mais il n’y a pas de centre de com­man­de­ment. Le cor­tex visuel “voit”, le cor­tex moteur “agit”, l’hippocampe “encode”, mais per­sonne ne “super­vise”. Ce n’est pas une entre­prise, c’est une four­mi­lière.

Chaque expé­rience laisse une trace : une varia­tion synap­tique, une poten­tia­tion à long terme, une mémo­ri­sa­tion ou un effa­ce­ment adap­ta­tif. C’est la plas­ti­ci­té céré­brale, cette capa­ci­té à modi­fier les cir­cuits selon les besoins, les stress, les appren­tis­sages, ou les trau­ma­tismes. Autre­ment dit, vous êtes lit­té­ra­le­ment chan­gé par ce que vous pen­sez.


La mémoire : récupération ou réinvention?

Contrai­re­ment à ce que l’on croit, le cer­veau ne stocke pas les sou­ve­nirs comme un disque dur. Il les recons­truit à chaque rap­pel. Cette recon­fi­gu­ra­tion per­pé­tuelle rend la mémoire mal­léable, sug­ges­tible, par­fois même fabu­leuse.

Des études sur les “faux sou­ve­nirs” (Eli­za­beth Lof­tus) montrent que des évé­ne­ments jamais vécus peuvent être inté­grés à notre his­toire per­son­nelle. Pour­quoi? Parce que la mémoire est avant tout une fonc­tion adap­ta­tive. Elle n’a pas été sélec­tion­née pour être fidèle, mais pour être utile à la sur­vie.

L’hippocampe ini­tie l’encodage, mais le sou­ve­nir final résulte d’un patch­work dis­tri­bué entre les régions sen­so­rielles, émo­tion­nelles, asso­cia­tives. À chaque rémi­nis­cence, l’épisode est réac­tua­li­sé, à la lumière du pré­sent. Nous ne nous sou­ve­nons pas du pas­sé : nous le pen­sons à nou­veau, autre­ment.


Imagerie cérébrale : la carte n’est pas le territoire

Les pro­messes de l’IRM fonc­tion­nelle ont bou­le­ver­sé la science du cer­veau. Obser­ver le cor­tex en action? Rêver de voir une pen­sée naître? Illu­sion.

L’IRMf capte des varia­tions du flux san­guin, indi­rec­te­ment liées à l’activité neu­ro­nale. Ce que l’on voit, c’est un signal d’ensemble, flou, agré­gé, inter­pré­té à tra­vers des mil­liers de cor­ré­la­tions sta­tis­tiques. Cela n’enlève rien à sa puis­sance, mais oblige à une humi­li­té métho­do­lo­gique. L’image n’est pas la réa­li­té. Et déduire une pen­sée d’une tache rouge sur un scan, c’est comme pré­tendre com­prendre une sym­pho­nie en regar­dant les cordes vibrer.


Entre émergence et illusion : pensée, conscience et libre arbitre

Der­rière chaque pen­sée, une réac­tion neu­ro­nale. Mais est-ce la même chose? Si la pen­sée est un pro­duit du cer­veau, alors qui pense? Le cer­veau seul? L’individu tout entier? La conscience émerge-t-elle ou est-elle une illu­sion?

Cer­tains neu­ros­cien­ti­fiques comme Michael Gaz­za­ni­ga ou Sta­nis­las Dehaene penchent pour une conscience comme inter­prète nar­ra­tif, un phé­no­mène tar­dif, utile, mais secon­daire. D’autres, comme Anto­nio Dama­sio, explorent une conscience enra­ci­née dans le corps, les émo­tions, le vivant. Et si la pen­sée n’était pas une “fonc­tion” du cer­veau, mais une expé­rience cor­po­relle glo­bale?


La pensée a‑t-elle un avenir? Neuroéthique et société

Dans une socié­té obsé­dée par la per­for­mance cog­ni­tive, les neu­ros­ciences deviennent armes à double tran­chant. Le neu­ro­mar­ke­ting infiltre nos dési­rs. La neu­roé­du­ca­tion pro­met de “boos­ter” les cer­veaux. Mais ces pro­messes reposent sur des don­nées encore instables. Et sur­tout, sur une vision réduc­tion­niste de l’esprit humain.

Der­riere l’op­ti­mi­sa­tion cog­ni­tive, une ques­tion fon­da­men­tale : vou­lons-nous encore pen­ser, ou seule­ment être pen­sés plus effi­ca­ce­ment?


Explorer sans maître : conseils non-prescriptifs pour l’aventurier du cerveau

  • Obser­vez vos pen­sées comme des nuages : elles passent, changent, se défont.
  • Posez-vous la ques­tion : cette pen­sée m’ap­par­tient-elle, ou m’a-t-elle été injec­tée?
  • Remar­quez ce qui, dans une mémoire, vous émeut aujourd’hui : est-ce le sou­ve­nir, ou la façon dont vous le racon­tez?
  • Refu­sez les recettes toutes faites : aucun cer­veau ne réagit iden­ti­que­ment à une méthode.
  • Curio­si­té radi­cale : explo­rez la neu­ro­phi­lo­so­phie, l’histoire du cer­veau, la poé­sie cog­ni­tive.

La pensée comme territoire mouvant

Com­prendre le cer­veau, ce n’est pas le déco­der. C’est accep­ter de le ren­con­trer comme un étran­ger intime. Chaque pen­sée, chaque sou­ve­nir, chaque intui­tion, est une trace lais­sée par un corps vivant qui se modi­fie en pen­sant. Nous ne sommes pas des machines à pen­ser. Nous sommes pen­sés par une matière qui cherche encore à se com­prendre.

Et si la connais­sance de soi ne pas­sait pas par une maî­trise du cer­veau, mais par une ami­tié sin­cère avec ses mys­tères?


Par­ta­gez en com­men­taire : Quelle pen­sée récur­rente vous tra­verse sans que vous ne l’ayez jamais vrai­ment choi­sie?

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