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Connaissance de soi

L’impermanence des émotions : naviguer dans la mer intérieure

5 Mins de lecture9 juin 202507 VuesLa rédactionLa rédaction
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Il y a des matins où l’on se réveille avec un pin­ce­ment. Pas une dou­leur. Pas un drame. Juste un fris­son, dif­fus, sans cause appa­rente. Une humeur vague, qui colle à la peau comme la moi­teur d’un rêve qu’on n’ar­rive pas à dis­si­per. Et sou­vent, le réflexe est de la repous­ser. Cher­cher à com­prendre. Ou fuir.

Mais si ce fris­son était une brèche ? Non pas un pro­blème à résoudre, mais une porte entrou­verte sur quelque chose de bien plus vaste que soi ?

Ce texte n’a pas pour ambi­tion de vous apprendre à gérer vos émo­tions. Au contraire. Il s’a­git ici d’oser les regar­der. Droit dans les yeux. Et d’accepter de ne plus en avoir le contrôle.

L’émotion comme événement, non comme identité

Une émo­tion, ce n’est pas un état. C’est un pas­sage.

C’est une colo­ra­tion tem­po­raire de notre per­cep­tion. Une tem­pé­ra­ture de l’instant. Une odeur dans l’air. Le pro­blème, c’est qu’on s’y accroche comme à une carte d’identité : « Je suis en colère », « Je suis triste ».

Mais per­sonne ne “est” une émo­tion. Pas plus qu’on ne “devient” la pluie.

Ce glis­se­ment lin­guis­tique est per­ni­cieux : il fige ce qui est fluide. Il trans­forme une expé­rience tem­po­raire en auto-défi­ni­tion durable. Et le plus trou­blant, c’est qu’on en vient à se défi­nir par nos états fugi­tifs.

La tris­tesse n’est pas un meuble dans votre mai­son men­tale. Elle est un visi­teur. Par­fois bruyant. Par­fois silen­cieux. Mais elle ne reste jamais.

Que se pas­se­rait-il si nous ces­sions de dire « je suis » et com­men­cions à dire « il y a » ?

L’émotion n’a pas besoin d’être utile pour exister

Une socié­té obsé­dée par l’ef­fi­ca­ci­té exige que tout ait un sens, un rôle, une uti­li­té. Les émo­tions n’échappent pas à ce dik­tat.

« La peur sert à fuir un dan­ger », « La colère sert à poser une limite », « La joie indique que l’on est ali­gné ». Et ain­si de suite.

Mais que fait-on de ces vagues qui ne servent à rien ? Celles qui déferlent sans aver­tir, sans mis­sion, sans rai­son ?

Il est pos­sible que l’é­mo­tion ne soit pas un outil. Peut-être est-elle un lan­gage que l’on refuse d’en­tendre parce qu’il ne rentre dans aucun manuel. Peut-être est-elle une musique impro­vi­sée dans un monde qui exige des par­ti­tions.

Et si les émo­tions n’é­taient pas à com­prendre, mais à écou­ter ?

Cartographier une mer mouvante

Ima­gi­nez une mer sans bous­sole. Les vagues y montent et redes­cendent sans aver­tir. Le cou­rant y tourne sans logique appa­rente. Tel est le monde émo­tion­nel.

Plu­tôt que d’y ins­tal­ler un phare ou une jetée, il fau­drait peut-être apprendre à navi­guer autre­ment. Sen­tir. Res­sen­tir. Obser­ver sans réagir. Un peu comme les oiseaux savent pré­dire les tem­pêtes sans jamais regar­der la météo.

Il ne s’agit pas d’interpréter ce qui se passe, mais de recon­naître qu’ça passe.

Pou­vez-vous res­ter avec ce que vous res­sen­tez sans le tra­duire, le fuir ou le jus­ti­fier ?

L’inconfort : une boussole inversée

Le désa­gréable, aujourd’hui, est vu comme une ano­ma­lie à cor­ri­ger. Mais dans l’ex­plo­ra­tion de soi, il est fré­quem­ment un por­tail.

Un mal-être sou­dain, une gêne, une envie de pleu­rer sans cause ration­nelle : ce sont sou­vent des clés, pas des erreurs.

Dans une ancienne tri­bu d’Amazonie, les chas­seurs sui­vaient les cris des singes pour loca­li­ser les pré­da­teurs invi­sibles. Le bruit était l’indice. De même, nos émo­tions incon­for­tables indiquent la pré­sence de quelque chose d’invisible, d’enfoui.

Mais il faut du cou­rage pour ne pas bais­ser le volume.

Et si la dou­leur était par­fois le seul lan­gage que notre incons­cient connaisse ?

L’émotion comme mémoire fugitive

Les émo­tions ne viennent pas du futur. Elles sont les mes­sa­gers du pas­sé.

Elles ne racontent pas ce qui va adve­nir, mais ce qui revient. Une cou­leur, une odeur, une inflexion de voix suf­fisent par­fois à réveiller une tem­pête qu’on croyait oubliée.

Mais cela ne signi­fie pas qu’il faut déter­rer le pas­sé. Ce n’est pas un appel à la psy­cha­na­lyse inter­mi­nable. C’est une invi­ta­tion à accueillir ce qui remonte. Sans fouiller. Sans trier. Sans s’identifier.

Quand une émo­tion sur­git, cher­chez-vous tou­jours qui est à blâ­mer ou que répa­rer ?

La météo intérieure ne se planifie pas

On veut sou­vent un ciel clair, sans nuages, toute l’année. Mais le cli­mat émo­tion­nel n’obéit pas aux dési­rs.

Un homme un jour m’a dit : « J’ai sui­vi toutes les méthodes, et je suis encore triste. »

Mais peut-être que la tris­tesse n’est pas une erreur de par­cours, mais un pas­sage néces­saire. Une sai­son. À vivre. À tra­ver­ser.

Il n’y a pas de recette pour dis­si­per la brume. Seule­ment une manière de la regar­der.

Qui seriez-vous si vous accep­tiez que tout état est tem­po­raire, y com­pris le mieux-être ?

Naviguer sans cap : l’art de n’avoir rien à atteindre

L’idée selon laquelle nous devons atteindre un “état stable” ou un “soi équi­li­bré” est une inven­tion moderne. Un fan­tasme de per­ma­nence dans un monde chan­geant.

Mais l’humain est un flux. Un va-et-vient d’émotions, d’états, d’images, de sen­sa­tions. Il n’est jamais ache­vé.

Le voyage n’est pas vers un port, mais sur la mer elle-même. Navi­guer, ce n’est pas cher­cher la terre. C’est apprendre à aimer le mou­ve­ment.

Pou­vez-vous ces­ser de cher­cher l’ac­cal­mie et écou­ter le cla­po­tis ?


Appels à l’exploration personnelle

  • Ce soir, quand une émo­tion sur­gi­ra, ne la nom­mez pas. Sen­tez-la, sim­ple­ment. Comme on goûte un fruit sans le recon­naître.
  • Notez les émo­tions qui reviennent le plus sou­vent. Non pour les contrô­ler, mais pour voir leur cycle.
  • Obser­vez ce que votre corps fait quand une vague monte : se tend-il, fuit-il, ou accueille-t-il ?
  • Reli­sez un jour­nal ancien. Voyez comme les émo­tions pas­sées semblent étran­gères aujourd’hui. Cela ne dit-il rien sur leur imper­ma­nence ?
 

Invitation à poursuivre la traversée

Cet article est une brèche, non un guide. Une invi­ta­tion à quit­ter la rive des cer­ti­tudes pour s’aventurer sur les eaux mou­vantes du res­sen­ti.

Et vous, quelle est votre météo inté­rieure en cet ins­tant ?

Lais­sez un com­men­taire, par­ta­gez une réflexion, ou abon­nez-vous à notre lettre intime pour conti­nuer à explo­rer les ter­ri­toires mécon­nus de l’expérience humaine.

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